L'application iPhoto pour iOS qui permet de retoucher des photos et de les partager est sans conteste un des atouts de Apple avec 1 million de téléchargements en 10 jours.
La démo faite pendant le keynote dévoilant le nouvel iPad montre ce qu'il est possible de faire simplement et avec un résultat épatant :
L'application iPhoto disponible pour iPad 2, new iPad et iPhone 4, 4S coûte 4,99 $.
Facebook aurait pu offrir cette application à chaque utilisateur d'Instagram et ça lui aurait couté beaucoup moins cher que de racheter cette start up pour 1 milliard de dollars. Aux alentours de 6 fois moins cher pour vous donner une idée...
Le rachat brutal par Facebook de cette application qui permet d'appliquer des filtres vieillissant vos photos pour ensuite les partager sur le réseau social de votre choix a fait le breaking news de tous les sites de tech ainsi que des médias traditionnels.
Gratuite, l'application qui vient à peine de débarquer sur Android et totalisant déjà plus de 30 millions d'utilisateurs a été téléchargé 5 millions de fois en 6 jours. Les utilisateurs d'Android étant enfin ravi de ne plus être snobés par les utilisateurs d'iPhone.
C'est à croire que la capacité d'un marché de produit ou de service impliquant du snobisme est toujours sous estimée...
Devant ce succès, Facebook en quête de consistance pour son introduction en bourse et devant la concurrence croissante d'autres services "sociaux" a mis le milliard sur la table.
Coup de poker ou stratégie ?
Côté utilisateur, les twittos utilisant Instagram étaient pour beaucoup en furie devant cette annonce et clamaient qu'ils allaient supprimer leurs comptes.
Cette levée de bouclier réside dans le rejet d'être utilisé par Facebook pour générer des revenus publicitaires.
Personne n'aime Big Brother et encore moins le fait que chez la compagnie basée à Palo Alto l'utilisateur est le produit.
Facebook et Instagram ont cherché à calmer le jeu en déclarant que le service serait tel qu'il l'est aujourd'hui avec notamment la possibilité de partager des photos sur d'autres réseaux sociaux que Facebook.
Cet épisode révèle toute l'effervescence autour de la Silicon Valley ainsi que le signe qu'une bulle internet est en train de se former à nouveau.
En effet, quelle est la valeur d'une compagnie d'une dizaine d'employés et qui propose un service basique de retouche de photos sans générer de revenus ?
Entre Google qui veut lancer des lunettes à réalité augmentée et Facebook qui se lance dans une opération qui ressemble à un achat impulsif on se demande qui va régler l'addition à Wall Street.
A moins que ça ne soit pas à Wall Street...
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