Hier en début de soirée j'avais reçu par mail une offre spéciale "black friday" : la livraison offerte pour des achats dans la boutique du club du real madrid.
Au début, je me disais... ils sont fous.
Ils ont eu une coupure de courant alors ils m'offrent les frais de port sur une prochaine commande...
Je me suis aussi demandé si c'était un jour pour désigner un krach boursier comme le célèbre "Jeudi Noir" cher à nos livres d'histoires. Avec les temps qui courent ça m'a effleuré l'esprit.
Puis, en flânant sur tn-blogs, je suis tombé sur l'article Black friday aux USA qui explique bien ce qu'est ce jour spécial shopping aux states.
Un jour avec des réductions et des bonnes affaires en tout genre qui provoque généralement un raz de marée dans les magasins américains.
Comme les achats en ligne attirent de plus en plus de monde, les commerçants profitent de toutes les occasions pour doper leurs ventes.
J'ai donc reçu des offres dans ma boîte e-mail en rapport avec ce jour de frénésie du shopping (qui à l'origine se passe aux états-unis) et dont c'est la première fois que j'entends parler.
Seulement quand vous lisez ce mail (cliquez sur l'image) vous vous dîtes...
De toute façon je ne fête pas noël. Comme ça au moins c'est reglé.
Ca m'éclate les relations clients sur internet. Entre la compagnie d'assurance qui m'appelle Madame et la boutique du real qui m'envoi des promos pour noël.
Non seulement je ne suis pas le plus à plaindre mais surtout, vous allez vous rendre compte que la suite ne fait pas rire.
Voilà que ce matin en surfant sur mes sites favoris j'apprends que pendant que le site web de la boutique du real madrid n'a sans doute pas du être perturbé d'un brin, celui de Walmart, au contraire, a connu une affluence telle que ses serveurs web n'ont pu le supporter.
En effet, les consommateurs se sont rués sur le site web du leader de la distribution aux états-unis au milieu de la nuit pour profiter des promotions tout en restant chez eux.
Résultat : toutes sortes d'erreurs du genre panier vide, erreur de connexion à l'espace membre, la page de paiement qui bug et j'en passe. Et comble de la frustration des articles en rupture de stock (alors qu'ils étaient disponibles) les rendant impossible à commander.
Bref, des consommateurs non seulement agacés de ne pouvoir profiter des promos sur le net et qui déjà, au lieu de voir le coup d'envoi des soldes donné à minuit ont dû attendre parfois jusqu'à trois heure du matin.
Mais il valait mieux être devant son écran hier soir que de se rendre à un Walmart pour y effectuer des achats.
Je vous passe les heures d'attentes devant le magasin avec tous les autres dans ce qui ressemble plus à un campement de Occupy WallStreet. Sauf que là... c'était Occupy WalMart.
En effet, votre écran ne risque pas de vous bomber à coup de lacrymogène ou de vous tirer dessus à balle réelle.
C'est ce qui s'est passé hier en Californie, à Los Angeles, où une dame a cru bon pulvériser sa bombe lacrymogène sur au moins une vingtaine de personnes pour les empêcher d'avoir accès aux appareils électroniques qu'elle souhaitait acheter.
Le New York Daily News qui dans son article dresse un rapport (je suppose non-exhaustif) des incidents survenus hier durant le Black Friday, qualifie de "competitive shopper" la personne qui a bombardé les autres de lacrymogène pour accèder en premier à certains produits en promotion. Moi j'appelle ça une "competitive tarée".
Aux dernières nouvelles elle se serait rendue à la police le soir même.
Toujours en Californie mais dans le nord, un homme s'est fait tiré dessus dans un parking alors qu'il sortait d'un Walmart avec sa famille. Il aurait refusé de donner son "butin" - i.e ses achats - du Black Friday à des voleurs qui voulaient l'en dépecer. L'homme, qui a fini à l’hôpital, est néanmoins dans un état stable.
Un porte parole de Walmart aurait confié au site TPM :
"Dans l'ensemble, ce fût un . Des milliers de Walmart étaient ouvert pour le Black Friday, et il y a eu quelques malheureux incidents mais pour la plupart" [les gens ont pu effectuer leurs achats sans problème].On n'a pas de mal à le croire car malgré tout ce chaos, un jeune de 20 ans arrivé après les incidents aurait déclaré :
"Je m'en moque, j'aurai quand même ma télé".
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